Le projet APIMAMA

Rechercher des solutions pour réduire la pollution de l’air et les risques sanitaires dans les métropoles africaines.

Introduction

Dans un contexte d’urbanisation rapide, l’Afrique est confrontée à une augmentation peu régulée des émissions anthropiques des polluants particulaires qui impacte la qualité de l’air de ses villes et la santé de ses populations. Rechercher des solutions durables pour limiter ces risques sanitaires est aujourd’hui déterminant. C’est l’objet du projet APIMAMA.

Mots clés

Pollution de l'air, Exposition,
Risques sanitaires,
Vulnérabilité, Pollution
particulaire, Émissions.

Dates

Du 01 Janvier 2022
au 31 Décembre 2025

Financement

ANR (CE22) : Sociétés urbaines,
territoires, constructions et mobilité.

Coordination

Porteur du projet
Cathy Liousse (LAERO/UT3)
Comité de direction
C. Liousse, S. Becerra, V. Yoboué

Les objectifs résumés

APIMAMA est une expérience « grandeur nature » permettant de renforcer la capacité des acteurs à contrôler la pollution de l’air particulaire et son impact sanitaire afin de réduire leur vulnérabilité pour construire une ville durable à différentes échelles allant du niveau urbain à l’espace commercial et domestique.

À micro-échelle

Étude sur des groupes de femmes

Tester l’impact de nouvelles technologies et pratiques sur la réduction des risques, avec une étude détaillée des activités de cuisson domestiques et commerciales pratiquée par des femmes.

À échelle de la ville

Étude par modélisation

Tester l’impact de scénarios de réduction des émissions pour l’ensemble des sources polluantes (activités résidentielles et commerciales, trafic, brûlage des déchets, industries etc…)

Les objectifs détaillés

Les objectifs du projet, détaillant nos recherches et actions dans une perspective durable.

01

Rassembler des chercheurs de diverses disciplines

(physicochimistes, médecins, biologistes, épidémiologistes et sociologues) ainsi que les principaux acteurs de la ville (société civile et pouvoirs publics) dans un groupe pilote afin de définir ensemble les modalités de mise en œuvre du projet, depuis les mesures et enquêtes scientifiques jusqu’à la définition et l’expérimentation de mesures de réduction de la pollution de l’air.

02

Déployer une méthodologie interdisciplinaire

pour évaluer l’impact de nouvelles technologies et pratiques sur la réduction des risques sanitaires, avec une étude détaillée des activités de combustion réalisées par des femmes (cuissons domestiques et commerciales, fabrication de charbon de bois), qui ont un impact important sur la pollution atmosphérique. Cet objectif nécessite des études couplant la compréhension de l’exposition personnelle à la pollution atmosphérique des femmes et de leur état de santé, à celle des facteurs de vulnérabilité et des stratégies individuelles d’atténuation des risques sanitaires.

03

Caractériser et quantifier l’ensemble des sources d’émissions urbaines

dont certaines sont encore méconnues telles que le brûlage des décharges sauvages et la fabrication de charbon de bois.

04

Evaluer l’impact de ces émissions et de différents scénarios

identifiés par le groupe pilote permettant de prendre en compte l’évolution des infrastructures et technologies (parc automobile, aménagements routiers, gestion des déchets, foyers de cuisson propres, …) et des pratiques, sur la pollution de l’air et la santé.

05

Déterminer les leviers et les contraintes

de mise en œuvre des stratégies d’atténuation des risques sanitaires liés à la pollution de l’air identifiées par le groupe pilote.

06

Mettre en place des actions de sensibilisation

permettant l’information, la participation, l’éducation, la capacitation et la communication avec notamment l’utilisation des réseaux sociaux comme outil de travail pour les groupes de femmes étudiés et outil de communication ainsi que l’organisation d’ateliers éducatifs (écoles, lycée) et d’ateliers de sensibilisation en fin de projet pour les groupes professionnels des femmes fumeuses de nourriture et des femmes fabriquant le charbon de bois.

07

Pérenniser les échanges entre les différents partenaires

à l’issue du programme APIMAMA, en aide à l’action publique autour des actions préconisées. L’ensemble de ce programme sera appliqué à la ville d’Abidjan, capitale de Côte d’Ivoire, « ville-laboratoire ». Notre méthodologie pourra être ensuite étendue à d’autres villes d’Afrique présentant des caractéristiques semblables.